Ceux qui vous pourrissent la vie au travail

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30 avril 2019

Sur le site « La conversation » (L’incompétence professionnelle et sociale, première cause d’une mauvaise ambiance de travail), un billet décrypte les comportements et attitudes de personnes douées d’un redoutable pouvoir de nuisance : rémunérées comme chacun pour contribuer à l’entreprise commune, elles œuvrent en réalité à la destruction de la performance collective et de l’ambiance de travail.

Les deux auteures de cet exposé (Angela Sutan, Burgundy School of Business, et Ludivine Martin, Luxemburg Institute of Socio-Economic Research) nous offrent une étude fouillée. Mais quand on est confronté à un tel personnage et si la situation devient urgente, on peut se satisfaire d’un diagnostic plus immédiat : celui-là, il nous pourrit la vie.

Qu’il compromette les résultats du travail de son équipe par son déficit de performance personnelle, ou qu’il dégrade activement l’ambiance par ses attitudes et ses propos, il nous pourrit la vie.

Le billet cité plus haut évoque un passager clandestin, c’est-à-dire une personne qui ne contribue pas, mais bénéficie du bien commun. Les auteures affirment avoir remarqué que certains individus entreprenaient des actions qui empêchaient spécifiquement les individus performants de travailler.

Comment en finir avec ces comportements ? Il vaut mieux, évidemment, prévenir que guérir.

Prévenir, nous disent les auteures, c’est mieux recruter : en s’appuyant sur des outils d’analyse de la personnalité adaptés. Nous partageons assurément ce point de vue.

Et guérir ?

Un management bienveillant serait favorable à l’épanouissement de cette forme de parasitisme infectieux. Il faudrait donc travailler, préconisent les auteures, avec les managers sur la prise de conscience de comportements déviants, sur les dangers d’une bienveillance tous azimuts qui rimerait avec inaction.

Être bienveillant serait-il une faiblesse ?

Oui si la “gentillesse” est motivée essentiellement par le besoin d’être aimé, et d’être aimé de tous, de chacun.

Non si la bienveillance sous-tend l’exigence : précisément parce que je suis bienveillant, je peux exiger beaucoup de mes collaborateurs, précisément parce que j’ai une excellente relation humaine avec chacun, une relation sans complaisance (une disposition à s’accommoder, à acquiescer aux goûts, aux sentiments d’autrui pour lui plaire, selon le Grand Robert).

Peut-être ce manager tenait-il le secret pour conjuguer bienveillance et exigence. Je suis humain, prévenait-il, très humain… mais pas sentimental ! Je ne laisserai personne compromettre les résultats du travail de tous, ni personne empoisonner la vie des autres. Je ne ferai pas de sentiment. Je trancherai sans faiblesse. Précisément parce que je suis humaniste, soucieux du bien-être et de l’épanouissement de mes hommes, humaniste, mais pas sentimental.

 

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